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Vous pensiez tout savoir sur les VIE en Finance ? Lisez plutôt ça…

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Les études sur les ambitions professionnelles des jeunes français se suivent et se ressemblent. L’attrait du grand large domine de plus en plus : 47% des étudiants en écoles de commerce et 40% des élèves en école d’ingénieurs souhaitent commencer leur carrière à l’étranger, selon la dernière enquête Universum publiée lundi. Et le volontariat international en entreprise (VIE) semble le tremplin parfait pour répondre à ce projet en particulier dans le secteur de la finance, premier pourvoyeur de postes, avec plus de 1.000 VIE en 2013, soit environ 12,5 % du total de l’année. On comptait aujourd’hui, au moment de la publication de cet article, 128 offres disponibles en finance. Depuis sa création en 2000, plus de 50.000 jeunes de 18 à 28 ans ont effectué un VIE, tous secteurs confondus.

Avant de vous y lancer à votre tour, et décrocher un poste à l’étranger au sein d’une grande banque, d’un assureur, ou encore d’une société de gestion française, mieux vaut en maîtriser les codes et bien réfléchir sur sa stratégie.

Un passeport pour les grandes BFI françaises

Le VIE est un contrat un peu spécial. L’employeur n’est pas en tant que telle l’entreprise dans laquelle s’effectue le VIE, mais Ubifrance, l’agence française pour le développement international des entreprises, qui gère tous les aspects administratifs. La mission doit obligatoirement être faite dans une filiale d’un groupe français, qui signe une convention avec Ubifrance pour préciser ses modalités. On ne parle donc pas d’aller travailler pour JP Morgan à Londres, ou un hedge fund en Suisse. Pour la finance, les recruteurs sont principalement les quatre grandes BFI françaises : Société Générale en tête (environ 500),  BNP Paribas (environ 300), Crédit Agricole et Natixis (environ 150 chacun).

La rémunération du VIE est elle aussi particulière. Elle comprend une partie fixe, d’environ 715 euros, versée par Ubifrance, et une partie variable, qui dépend d’un barème par pays fixé annuellement par Ubifrance. Indemnité qui va de 600 (Tunisie) à 3700 euros (Angola), et est calculée en fonction du coût de la vie sur place. A cela s’ajoute une indemnité de logement versée par l’entité d’accueil. La rémunération est entièrement exonérée d’impôts et de charges sociales en France. Si elle est imposée dans le pays d’accueil, c’est l’entreprise qui paie. D’autres avantages peuvent être procurés, suivant les groupes et les filiales. Le billet aller-retour est toujours remboursé. Une assurance-vie et une protection sociale sont aussi systématiquement incluses.

La stratégie gagnante : bien choisir son VIE et s’intégrer

Dans la finance, le profil type est bien entendu Bac + 5, sorti d’une école (70 % des VIE) plutôt que de l’université. « Deux catégories de gens font un VIE : des jeunes diplômés de 22-23 ans qui veulent une première expérience ; et des juniors de 25-28 ans qui ont déjà deux-trois ans d’expérience et qui cherchent avant tout à se tourner vers l’international », explique Léa, qui a fait son VIE dans une filiale d’une grande banque à Hong Kong. La durée minimum est de six mois, maximum deux ans. « En fait, le contrat de départ est le plus souvent de 12 à 18 mois. 3 mois avant la fin, il y a une discussion pour prolonger jusqu’à deux ans. » 60 % des VIE dans les grandes banques sont en BFI. Elles recrutent dans presque tous les services et sur la plupart des postes de juniors : surtout en marchés, financement, sales et risques ; aussi en back-office, en ressources humaines, en contrôle de gestion, en IT, en marketing.

« Le nombre d’offres permet de prendre le temps de choisir », explique-t-on chez Ubifrance. Toutes les annonces sont hébergées sur le site dédié civiweb.com. 25 % des VIE sont obtenus sur candidature spontanée, un taux bien plus élevé que pour d’autres contrats. Les principales destinations : Allemagne, Royaume-Uni, Singapour, Luxembourg, Suisse et New York. « Il faut tirer jusqu’au bout et prolonger jusqu’à deux ans », estime Pierre, ancien VIE chez Natixis. « Entre les VIE, les expat’, les clients, tu peux te créer un vrai réseau pour trouver quelque chose sur place. Un ami est parti chez un client. » D’après Pierre, cependant, « pour les VIE dans la banque, le switch réussi, c’est faire un stage à Paris, trouver un VIE en Asie, puis être embauché dans la banque et partir à Londres ou New York ».

Le VIE n’est pas un long fleuve tranquille

Il ne faut pas non plus partir la fleur au fusil, en pensant que le VIE idéal mène toujours à bon port. Tout d’abord, il faut passer les process de recrutements, alors qu’il y a environ une offre pour dix candidatures. Ensuite, si la rémunération est plutôt bonne, il faut nuancer ce constat de deux manières : d’une part, dans certains départements (marchés, banque d’affaires, sales…), les indemnités des VIE sont bien en-deçà des salaires et surtout des bonus que peut espérer un junior dans un établissement étranger après quelques mois seulement ; d’autre part, le coût de la vie de certaines destinations peut être prohibitif, d’autant que le VIE doit adopter les modes de vie des expat’ et des collègues, pour s’intégrer pleinement – l’aventure n’ayant pas vraiment d’intérêt autrement.

3000-3500 euros partent souvent très vite dans des villes comme Londres, Tokyo, Genève, New York ou Hong Kong. Il faut pourtant absolument mettre de côté : si les VIE cotisent pour la retraite, ils n’ont aucun droit à l’assurance-chômage. En cas d’absence de contrat à la sortie et de retour en France, la seule ressource pour survivre en cherchant du travail sera donc le RSA.

Enfin, attention aux déconvenues en fin de contrat ! Les renouvellements de VIE ont parfois été remis en cause, dans certaines filiales, suite aux plans de réduction des effectifs lancés par les BFI françaises. Ensuite, la transformation de l’essai, du VIE au contrat à durée indéterminée, est loin d’être automatique. Société Générale annonce 75 % de VIE engagés en CDI. Aucun chiffre n’est donné par les autres banques. Un ancien VIE avertit : « seuls ceux qui ont vraiment su la jouer corporate ont été embauchés à la fin ».

 

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