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Stop aux idées reçues : ce que j’ai vraiment appris de mon expérience en banque d’investissement

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Pourquoi faire carrière dans la banque d’investissement ? Il y a quelques années, les motivations “qualitatives” importaient peu, l’appât de l’argent suffisait. Maintenant que les rémunérations ne sont plus “énormes” mais seulement “confortables”, d’autres facteurs doivent entrer en ligne de compte.

Un ancien banquier d’investissement a accepté de lever le voile sur tout ce qu’il faut savoir avant de franchir le pas. Chris Thomas* a passé 18 mois dans une grande banque américaine à l’issue de son MBA, puis a quitté le monde de la finance. S’il se montre honnête et critique, contrairement à certains autres anciens, il ne jette la pierre ni au secteur ni à son ancien employeur, qu’il n’a pas souhaité nommer.

Il revient ainsi sur certaines idées reçues sur le secteur et s’inscrit en faux pour leur tordre le cou et alerter les candidats.

Contrairement à une croyance assez répandue, les possibilités de réorientation sont rares et de courte durée : bon nombre de banquiers d’investissement n’ont d’autre objectif que de lancer leur carrière par ce job. Mais, d’après Chris Thomas, la transition vers le buy-side est loin d’être aussi simple qu’on le croit, ou du moins aussi simple que par le passé.

«  Regardez les postes à pourvoir en buy-side. La plupart ciblent des candidats juniors ou exigent d’avoir une expérience en buy-side », précise-t-il. Vous atterrissez dans un no man’s land. La plupart des gens pensent qu’il y a de très belles options de réorientation, mais ce n’est plus le cas. Au-delà de deux ans d’expérience, vous devenez trop cher et vous vous retrouvez catalogué et condamné à finir votre carrière là où vous l’avez commencée. »

Non, devenir MD ne marque pas la consécration finale de votre carrière – Voilà une autre idée reçue qui a la vie dure. Celle-ci veut que les banquiers seniors, en particulier les managing directors, soient portés aux nues. « Ils gagnent évidemment très bien leur vie, mais la carotte au bout du tunnel n’est plus ce qu’elle était. On leur fait miroiter une progression de leur qualité de vie proportionnelle à leur expérience.  Je conteste formellement : ils sont toujours pendus au téléphone le weekend, comme les autres. »

Ne pas sous-estimer le volume de travail : Tout le monde le sait, la banque d’investissement induit de travailler dur. Pourtant les nouveaux arrivants sont nombreux à passer à côté de la clé de la réussite : le volume. Chris Thomas avoue : « Je ne m’en suis pas vraiment rendu compte à mes débuts. Pendant que vous clôturez un deal, vous en avez déjà trois autres sur le feu. Avec un maître-mot : la marge – en d’autres termes, faire plus avec des effectifs moindres. Cela devient vite usant. »

Les « pitchs », ça craint ! « Dans notre métier, ce qui est motivant, c’est d’être dans l’action. Si vous voulez être stimulé dans votre boulot, assurez-vous d’être dans l’exécution de deals et pas seulement dans le travail prospectif en pitchant les clients », conseille Chris Thomas. « Ce travail est vraiment gonflant ! Si on vous dit que ça représente la plus grosse partie du job, soyez très vigilants. Assurez-vous d’avoir accès aux deals. »

Non, la culture n’a pas évolué : Malgré les effets de manche et les belles paroles, la banque d’investissement reste majoritairement un milieu d’hommes, «  bien loin devant les autres secteurs ».

*Chris Thomas est un pseudonyme, utilisé afin de préserver l’anonymat de notre source.


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